Recherche Individuelle: l’Histoire de la Langue Française
Individual Research: History of the French Language
written by kaytay
Comme tous les aspects de la vie, la langue française est menacé par l’expansion de l’anglais, plus précisément de l’américain, qui, selon l’Académie Française, « tend à envahir les esprits, les écrits, le monde de l’audiovisuel. » Cette peur d'invasion culturelle étrangère n'est pas nouvelle aux Français ; depuis longtemps, la France a combattu très dur pour protéger sa langue contre les influences des autres pays, et au même temps elle a lutté également pour augmenter la puissance de sa langue dans la monde. Afin de voir ce modèle d’aujourd’hui, on doit considerer les événements importants de l’histoire.
Like all aspects of life, the french language is touched by the expansion of english, more precisely American english, which, according to the French Academy, "tends to invade the spirits, the writings, the world of the audiovisual." This fear of foreign culture invasion is not new to the French; for a long time, France has fought extremely hard to protect her language from the influences of other countries, while simultaneously struggling to alter the power of her language in the world. In order to see this pattern today, one must consider some important historical events.
Par exemple, en 1539, un loi qui s’appelle l’Ordonnance de Villers-Cotterêts a été établit par François 1er. Cette loi a rendu obligatoire l'emploi du français au lieu du latin dans tous les « domaines de la vie économique, professionnelle, scientifique, technique et culturelle, et dans tous les actes de la vie juridique et politique » (Article 1er). C’était très important, parce qu’à la différence de la plupart des autres pays européennes, la France était une construction politique sans unité linguistique. Donc, pour la première fois, tous les Français ont été reuni par une loi officielle, et dès l'Ordonnance de Villers-Cotterêts, les élites et les intellectuels du royaume ont fait leur la langue française, et même dans les provinces plus loins.
For example, in 1539 a law called The Ordonnance of Villers-Cotterêts was passed by Francois I. This law made the use of French instead of Latin obligatory in all "economic, professional, scientific, technical and cultural domains, and in all the acts of the court and politics" (Article I). This was important because, unlike most other European countries, France was a political construction without linguistic unity. So, thanks to this law, all French people were united by an official language for the first time, and since the adoption of the Ordonnance, the elites and intellectuals of the kingdom made French their language, as did those who lived in provinces farther away.
Mais ce n’était pas jusqu’en 1714 que le français est devenu la langue diplomatique du monde. Depuis le Traité de Rastadt, qui a établit l'emploi du français comme langue diplomatique (jusqu'au Traité de Versailles en 1919), il y avait une conscience du prestige en France, celle qui n’a pas manqué d'amener un certain sentiment de supériorité aux française . Ainsi, en 1784, le prix de l'Académie de Berlin a été donné à Antoine Rivarol pour son Discours sur l'universalité de la langue française, un livre où il parle de la perfection de forme propre à la langue française, grâce à sa « clarté » et sa « rationalité. »
But it wasn't until 1714 that French became the diplomatic language of the world. Since the Treaty of Rastadt, which established the use of French as the diplomatic language (until the Treaty of Versailles in 1919), there was a feeling of prestige in France, which did not fail to bring a sort of sentiment of superiority to the French. Moreover, in 1784, the prize of the Berlin Academy was given to Antoine Rivarol for his Discourse of the Universality of the French Language, a book in which he speaks of the perfection of the clean form of the French language, thanks to its 'clarity' and its 'rationality.' (for those of you who speak French as a foreign language, this statement holds a special irony).
Le livre de Rivarol est un bonne exemple de la fierté des Français. Il parle de la supériorité de la langue français par citant toutes les fautes des autres langues et des autres cultures européennes. Selon lui, au sujet de l’Espagne, « Enfin la langue espagnole ne pouvoit devenir la langue usuelle de l' Europe. La majesté de sa prononciation invite à l' enflure, et la simplicité de la pensée se perd dans la longueur des mots et sous la noblesse des désinences » (Rivarol, 10). Mais il ne reste pas au critique d’un pays ; en plus, il dit que
Rivarol's book is a good example of French pride. He speaks of the superiority of the French language by citing all the faults of other European languages. According to him, on the subject of Spanish, "Finally, the Spanish language cannot become the usual language of Europe. The majesty of its prononciation invites tumerity, and the simplicity of thought is lost in the length of words and under the nobility of endings." But he does not limit himself to the critique of only one country; he continues to say
« L'Allemagne avoit des princes nuls, l'Espagne étoit divisée et languissante, l'Italie avoit tout à craindre, l' Angleterre et l'écosse n'étoient pas encore unies, la Prusse et la Russie n' éxistoient pas. Aussi l'heureuse France, profitant de ce silence de tous les peuples, triompha dans la paix, dans la guerre et dans les arts : elle occupa le monde de ses projets, de ses entreprises et de sa gloire ; pendant près d'un siecle, elle donna à ses rivaux et les jalousies littéraires et les allarmes politiques et la fatigue de l'admiration. Enfin l'Europe lasse d' admirer et d'envier, voulut imiter : c'étoit un nouvel hommage » (Rivarol, 43-44).
"Germany has null princes, Spain is divided and lazy, Italy has everything to fear, England and Scottland are not yet united, Prussia and Russia do not exist. Also the happy France, profiting from this silence of all the peoples, triumphed in peace, in war and in the arts: she occupied the world and its projects, enterprises and glory; during almost a century, she has given to her rivals and jealous litteraries and political allarmes and the tiredness of admiration. While Europe is left to admire and envy, wanting to imitate: it is a new hommage."
Bien que Rivarol ait été d’origine Italienne, il était évidemment français dans son coeur, et il n'a eu aucun scrupule quand il est venu à exprimer sa fierté. Mais, à son crédit, grâce à ses origines étrangères, il a bien su des autres langues, ainsi il pouvait faire des comparaisons entre les langues mieux que quelqu’un qui ne sait que le français. Vers le fin de son livre, apès une longue discussion des virtues de la langue française qui, parmi des intellectuels du temps, est très scientifique, Rivarol dit que « La syntaxe française est incorruptible. C'est de-là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue : ce qui n' est pas clair n' est pas français ; ce qui n' est pas clair est encore anglais, italien, grec ou latin » (Rivarol, 49). Mais, peut-être aujourd’hui, il convient d'oublier ces arguments « scientifiques » afin de rendre hommage à sa passion et à sa fierté pour la langue française.
Even though Rivarol was of Italian origins, he was obviously French at heart, and he had no qualms when it came to expressing his pride. But, to his credit, thanks to his foreign roots, he had a deep understanding of other languages, and thus he was competant to make comparisons between languages better than someone who knew nothing besides French. Towards the end of his book, after a long discussion of the virtues of the French language which, according to the intellectuals of the time, was extremely scientific, Rivarol says that "The French syntax is not corruptible. It is from this that results the admirable clarity, the eternal base of our language: that which is not clear is not French; that which is not clear is English, Italian, Greek or Latin." But, maybe today it is better to forget these "scientific" arguments in order to pay respect to Rivarol's passion and pride for the French language.
Beaucoup plus tard dans l’histoire, en 1975, une autre loi a été établit par le gouvernement de Valery Giscard D’Estaing et Jacques Chirac, relative à l’emploi du français. Il y avait quelques raisons importantes pour cette loi, notamment la protection officielle de la langue français contre les langues étrangères. Selon des groupes et des organisations en France, la concurrence de l’anglais en particulier représentait une réelle menace pour le français, et les « importations anglo-américaines dans notre lexique devenaient trop massives, » (Académie Française) donc les autorités gouvernementales à établit cette loi. Dans le premier article, l’usage des mots ou termes étrangers est ptohibé lorsqu’il existe un mot ou un terme français. Par conséquent, pour éviter tel ou tel mot étranger, les commissions ministérielles ont créé les termes français ; par exemple, on ne dit plus la phrase anglais, « tie break, » mais « jeu décisif, » et on doit dire « baladeur » au lieu de « walkman ».
Much later in history, 1975 to be exact, a different law was passed by the government of Valery Giscard D’Estaing et Jacques Chirac, once again relative to the use of the French language. There were a few important reasons for the adoption of this law, notably the protection French from foreign language invasion. According to some groups and organizations in France, the widespread use of English in particular represented a real menace to French, and the "anglo-american importations in our lexicon have become too massive," (French Academy) thus the government authorities passed this particular law. In the first article, the use of foreign words or phrases is prohibited as long as a equivallent French term exists. So, to avoid this or that foreign word and to preserve the purity of the French language, ministries were created to make up French terms to take the place of such words as "walkman" or such phrases as "tie break."
En réalité, selon la recherche du linguist Claude Hagège, sur le lexique français de 60 000 mots, le nombre des mots anglo-américains se situe aujourd'hui autour de
1 500, ce qui représente 2,5 pourcent du vocabulaire. Ce pourcentage est, en fait, un peu petit quand on pense du pourcentage des mots français sur le lexique anglais. Mais la fierté des Américains est basée sur la diversité de leur langue et de leur culture, lorsque la fierté des Français, de toute evidence, est basée sur la pureté. Pendant l’histoire de la France, les Français ont fait beaucoup pour protéger et favoriser leur langue, lorsque les Américains n’ont rien fait du tout pour limiter l’expansion naturelle d’anglais aux Etats-Unis. Pour cette raison, et plusieurs d’autres bien sûr, depuis le temps d’Antoine Rivarol, l’attitude des Français (selon les Américains, et peut-être quelques autres nations) a été vu comme celle d’une élite. Cette différence est peut-être la source de confusion des Américains qui veulent comprendre ces lois françaises au sujet de la langue. Mais, la protection de la langue française est si importante à la culture et l’histoire de la France que la diversité d’anglais est aux Etats-Unis.
In reality, according to the research of linguist Claude Hagège, in the French lexicon of 60,000 words, there are only about 1,500 words of anglo-american origins, which comes out to about 2.5% of the French vocabulary. This percentage is incredibly small, especially when one thinks of the percentage of the English lexicon which originated from French. But American pride is based on the diversity of their language and culture, while French pride, from all evidence, is rooted purity. During the history of France, the French have made extensive efforts to preserve and favor their language, while Americans have done nothing to inhibit the natural expansion of English in the United States. For this reason, and plenty of others, of course, since the time of Antoine Rivarol, the attitude of the French (as seen by Americans, and perhaps other nations as well) has been seen as that of an elitist. The difference may be the cause of confusion for the Americans who try to understand the basis for these laws concerning the French language. But, the protection of the French language is as important to the culture and history of France as the diversity of English is to the United States.